Beaucoup d’élèves utilisent la méthode du « martelage » pour apprendre une leçon ou réviser pour un examen.
On lit, on relit, on re-relit. Parfois on écrit, réécrit le cours tel qu’il a été donné… en espérant que les informations s’incrustent dans notre cerveau et qu’on puisse les ressortir au moment du devoir ou de l’examen.
Les élèves utilisent souvent ce type de méthode par méconnaissance du fonctionnement de leur cerveau, ils pensent même souvent bien faire.
La simple relecture et même les lectures à répétition sont des stratégies d’apprentissage qui donnent des résultats insatisfaisants et décourageants. Cela engendre bien souvent un découragement face aux révisions et parfois un démobilisation plus globale.
J’aime beaucoup le terme de « martelage » car sa définition résume tout le problème : Marteler : répéter avec insistance, sans faire appel au raisonnement.
Tout est dit !
A l’inverse, la relecture ne demande pas d’effort au cerveau. Elle ne produira donc pas de mémoire à long terme. Lorsque nous relisons un cours, nous mémorisons et apprenons très peu car aucun effort n’est fourni pour se remémorer.
Plus nous faisons un effort pour retrouver une information dans notre cerveau, mieux il va « fixer » l’information et plus nous apprendrons.
Ce savoir sera alors intégré, nous apprenons « mieux ».
L’auto évaluation est une des clefs dans toutes les méthodes d’apprentissage efficaces.
Si l’élève ne se teste pas lui-même AVANT, il n’a pas conscience de ce qu’il ne sait pas.
C’est seulement dans la mise à l’épreuve qu’il peut se rendre compte
qu’il ne parvient pas à se souvenir des idées clefs de la leçon et
encore moins à les appliquer dans un autre contexte.
Pour savoir où aller, il faut déjà savoir où on se situe.
Cette méthode de relecture conduit à une illusion de connaissance : à force de relire, l’élève se familiarise avec le texte et la lecture devient de plus en plus aisée au fil des relectures.
C’est cette aisance face au texte qui peut engendrer l’illusion d’une certaine maîtrise du contenu.
Quand on a l’impression de connaître son cours, cela nous rassure et ça peut même nous donner des sensations de plaisir!
En réalité, à ce moment-là, l’élève confond connaître et reconnaître.
« Mais qui leur apprend à apprendre justement ? », « Personne ne lui a appris ça, c’est normal ? » sont des questions de parents qui reviennent très souvent sur le sujet des révisions.
En effet c’est assez interpellant de se dire qu’un jeune va passer plus de 10 ans de sa vie dans des endroits explicitement dédiés aux apprentissages MAIS recevra très peu (voire aucune) éducation au fonctionnement de son cerveau d’apprenant.
Autant les enseignants du primaire passent beaucoup de temps à donner des clefs pour les apprentissages (faire s’exercer, trouver des moyens mnémotechniques), les enseignants du secondaire doivent consacrer -eux- la majorité de leur temps à transmettre, expliquer et animer leur matière. Il reste trop peu de temps pour accompagner les élèves dans la méthodologie de travail.
C’est donc à l’élève d’apprendre à apprendre par lui-même. Apprendre à être autonome fait partie de l’apprentissage du métier d’élève, et de l’adolescence en général d’ailleurs. Il est par contre embêtant d’exiger une telle autonomie de la part des élèves, sans leur donner les ressources et outils pour y parvenir.
Les parents ont alors un rôle à jouer, en apportant aide et conseil.
Néanmoins, ils peuvent souvent se sentir démunis – de façon très légitime d’ailleurs – vu la complexité des ressorts de l’apprentissage (et du fonctionnement adolescent).
S’ajoute à cela les émotions inhérentes à chaque famille et BOUM l’école et le travail scolaire deviennent un sujet de tension à la maison.
Vous avez tous déjà entendu qu’il y a plusieurs profils d’apprenants: chacun a sa façon particulière d’apprendre.
Chaque cerveau est différent et il ne peut pas y avoir UNE méthode unique.
On peut néanmoins relever plusieurs points cruciaux dans les méthodes d’apprentissage et de mémorisation :
Pour permettre cet engagement de l’élève, l’accompagnement doit :